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Commémoration du mariage de Napoléon


Commémoration du mariage de Napoléon à Villefagnan.

 

On sait qu'en 1809 Napoléon divorçait d'avec Joséphine et qu'il se remariait, le 1er avril 1810, avec Maire-Louise d'Autriche. Ce même jour, pour répondre aux désirs de sa Majesté, et aux intentions de M. le Préfet Boissy d'Anglis, on organisa des mariages dans la plupart des communes de France.

Ainsi, conformément aux dispositions du décret impérial du 25/3/1810, les suffrages de la commission « sont tombés » sur Jean Barreau, militaire retraité, ayant perdu un bras à la bataille de Ratisbonne. « La compagne qu'il s'est donné, nommée Jeanne Coiteux mérite pour sa conduite régulière, le digne choix qu'il a fait »

Aussi, pour assurer le maintien de l'ordre et donner à cette fête tout l'éclat dont la localité était susceptible, le Marie de Villefagnan arrête :

Article 1er : Samedi au soir, 5 mai, la fête sera annoncée par le son et carillon de la cloche. Ce même jour, les rues doivent être nettoyées par chaque habitant devant leur maison, de manière qu'il y ait aucun terreau, ni pierre, ni rien qui puisse gêner le cortège. Monsieur l'adjoint est chargé de surveiller le présent article de faire nettoyer la place.

Article 2 : Dimanche matin, au lever du soleil, il y aura aussi carillon de la cloche.

Article 3 :  A huit heure précises, la Garde Nationale devra être sous les ares, ira chercher les futurs époux à leur domicile, seront conduits chez Monsieur le Maire où devra être réuni son Conseil Municipal et autres autorités de la commune. On procèdera à l'acte de mariage civil. Après celui-ci, il y aura décharge de mousqueterie par la Garde Nationale, et l'on criera : « Vive Napoléon, vive Marie-Louise »

Article 4 : Les deux époux sortiront de la Mairie avec M. Le Maire, tout son corps municipal, le Juge de Paix, son Greffier, le Receveur de l'Enregistrement et le Percepteur. Ils se réuniront en cortège et iront se placer dans la double haie que formera la Garde Nationale, qui fera une décharge de mousqueterie, et « Vive l'Empereur et l'Impératrice »

Article 5 : Les jeunes demoiselles qui voudront se réunir au cortège auront place en avant de la Garde Nationale, elles devront être vêtues de blanc.

Article 6 : Les époux, le Corps Municipal, les autres autorités, les Demoiselles, et la Garde Nationale se mettront en marche au son de la caisse et de la musique.

Article 7 : Dans l'église, chacun se placera à savoir :

Les deux époux à la Sainte Table

Le corps municipal dans son banc

Les jeunes demoiselles, qui entreront par la petite porte, dans la petite nef.

Les portes de l'église ne seront ouvertes qu'au moment où tout le cortège se présentera, afin qu'il ne soit pas gêné, afin qu'il n'y ait point de confusion et que tout se passe dans la plus grande décence.

Article 8 : Le mariage religieux aura lieu, on assistera à la messe qui sera chantée, à l'élévation un cantique sera chanté par les demoiselles, après la messe le Te Deum.

Article 9 : Après la messe, les époux et tout le cortège seront reconduits dans le même ordre, jusqu'à la Mairie, Il y aura décharge de mousqueterie et « Vive Napoléon et Marie-Louise, et au bonheur des époux »

Article 10 : Les époux, le corps municipal, les autorités et les officiers de la Garde Nationale seront invités chez le sieur Mazeau, aubergiste.

Article 11 : La Garde Nationale sera congédiée.

Article 12 : Sur les quatre heures du soir, après les vêpres, il y aura des musiciens sur la place pour faire danser et amuser la jeunesse. Les plaisirs se continueront jusqu'à dix heures du soir. Passé cette heure, tout le monde se retirera. Une patrouille sera faite dans tous les cabarets et lieux publics pour que ne soit point délivré de vin aux habitants de la commune, ni celles voisines. Il est aussi défendu à tous les aubergistes et cabaretiers de ne point donner à boire pendant le service divin.

Article 13 : Enfin, il y aura illumination générale. Les habitants mettrons deux lumières par chaque croisée de leur maison qui auront ouverture sur les rues.

Le présent arrêté sera lu, publié et affiché par et au son de la caisse, pour que personne n'en ignore et pour que tout se passe le plus décemment possible.

Fait à la Mairie, le 2 mai 1810.

 

Extrait du registre de l'état civil de Villefagnan.

Le 10 mai 1810, à 9 heures, mariage de Jean Barreau, né le 3 juillet 1725, fils majeur et légitime de feu Pierre Barreau et de Anne David, vivante, commune de Villefagnan, militaire retiré et pensionné de l'Etat, et cultivateur à Villefagnan, avec accord de l'autorité militaire, et de Jeanne Coiteux, née le 12 janvier 1773, âgée de 37 ans, fille majeur de feu Louis Coiteux et de feue Françoise Rocou.

 

Il y avait eu beaucoup de zèle pour écrire cette cérémonie de la part du Maire de Villefagnan pour célébrer le mariage de l'empereur mais moins de rigueur pour ce qui était de l'état civil de la mariée puisqu'elle était bien née le 12 janvier mais en 1783 donc elle n'avait que 27 ans, dix ans de plus cela doit se voir sur une personne, mais ce n'est pas tout car si son père étant bien Louis-Jean Coiteux sa mère se nommait Françoise Rochon… Les deux familles devaient se connaître car notre Jeanne lors de son baptême eut pour parrain et marraine Pierre Quéron et Jeanne Barraud .

Des largesses avec les dates de ce type, 10 ans, cela ne facilite pas les recherches.

 

 


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